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Gaza: cessez le feu, maintenant !

Pas de transition éco-sociale sans paix ni droits humains !


Cela fait quatre mois maintenant que l’attaque du Hamas a tué 1.400 civils israélien·nes et que Gaza croule sous les bombes, tuant à ce jour plus de 25.000 palestinien·nes, dont plus de 8.000 enfants. La situation humanitaire est si catastrophique, que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer un « génocide »¹ en cours. Aujourd’hui nous y ajoutons la voix de CELL.


[Communiqué de presse du 21 décembre 2023, actualisé le 6 février 2024]


Depuis quatre mois, les bombes pleuvent sur Gaza. Au milieu des décombres, chaque jour, au-delà de la menace militaire les survivants déjà endeuillés par la perte d'un être cher, un mari, une épouse, un enfant, font face à d'autres dangers invisibles : pollution de l’air, des sols, accumulation des déchets, eau potable contaminée... la guerre à Gaza a provoqué une catastrophe sanitaire et environnementale d’une ampleur extrême.


Carbone, bactéries, pesticides, hydrocarbures, etc., les opérations miliaires menées à Gaza exposent les Palestinien.nes à "un large panel de substances toxiques" qui menacent leur santé et la biodiversité, peut-on lire dans un article du Monde daté du 2 février 2024, reprenant les propos du rapporteur spécial des Nations Unies sur les Droits humains et l’Environnement, David R. Boyd. L'organisation Human Rights Watch déplore l’utilisation probable d’armes interdites, comme le phosphore blanc, provoquant des maladies respiratoires. L'effondrement des édifices génère des débris et des poussières nocives que les populations respirent tous les jours. Les dégâts causés sur les infrastructures liées à l’eau entraînent de graves problèmes de salubrité, mais aussi de pollution, menaçant la biodiversité. Les changements environnementaux sont visibles, le territoire se dégrade: 30.000 tonnes de bombe tombées en quelques semaines ont détruit les terres agricoles.


Nous ne pouvons plus regarder ce génocide sans nous prononcer. Garder le silence plus longtemps s’apparente à soutenir ce massacre du vivant. Pour celles et ceux qui ont survécu dans des conditions inhumaines jusqu’à présent, pour la faune et la flore qui souffrent sans pouvoir s’exprimer de façon que nous les comprenions, pour le respect des droits humains : cessez le feu, maintenant !


La justice climatique et sociale ne sera jamais atteinte sans paix. Un monde en équilibre avec la nature et des sociétés plus conviviales, libres d’exploitation capitaliste, de structures patriarcales, et de domination impérialiste ne peuvent pas être atteints sans paix. Et la paix ne peut être atteinte que si les droits humains de tou·tes sont respecté·s.


Cette vision appelle à :


  • La démilitarisation de notre monde afin que la violence, les bombardements et l’emploi d’énormes quantités de combustibles fossiles ne puissent plus faire augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES), détourner des ressources financières & humaines de la plus grande menace existentielle à laquelle l’humanité est confrontée, contaminer les sols pour des décennies, et laisser derrière eux une nature empoissonnée et des esprits brisés. Un monde démilitarisé est un monde qui a cessé de détruire les bases du vivant.²

  • La reconnaissance du droit à l’autodétermination des peuples autochtones et notamment du peuple palestinien. Privées du droit de gérer leurs terres, leur eau et leurs ressources, ces personnes sont rendues plus vulnérables aux évènements liés au climat. Reconnaître ce droit fait partie du démantèlement de systèmes d’exploitation et une question de justice climatique les protégeant contre la destruction des moyens de subsistance, l'accaparement des terres et de l'eau, les lois discriminatoires en matière de planification, les expulsions et les déplacements forcés.

  • La fin de l’occupation de Palestine, sans laquelle toute solution ne serait que temporaire. Depuis plus d’un demi-siècle, les palestinien·nes sont écrasé·es par la colonisation. C’est bien le maintien de cette colonisation et ce régime d’apartheid qui ont provoqué cette terrible escalade de violence.


Un monde plus juste ne se construira pas tout·e seul, mais ensemble par l'action politique collective. C’est pourquoi, nous nous associons aux appels à un cessez-le-feu immédiat, au respect du droit international humanitaire et des droits humains, et à la fourniture d'un accès et d'un soutien humanitaires. Ces demandes reflètent aussi le positionnement de la communauté internationale suite au vote de l’Assemblée Générale des Nations Unis.³ 


Enfin, nous appelons à rejoindre les manifestations qui sont organisées régulièrement à Luxembourg-ville, pour un monde démilitarisé, la justice climatique, et l'autodétermination des peuples autochtones.


« Are there red lines ? No we are told there are no limits. Homes, schools, water tanks, restaurants, streets destroyed.Hospitals, universities, office buildings, bakeries leveled. No contending armies - this is genocide. Even animals and plants not spared - this is ecocide. »4 

    Mazin Quimzeh, fondateur de l’institut palestinien pour la biodiversité et la durabilité -

17 novembre 2023




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